Loi des correspondances
Presque tout le monde connaît « son signe » du zodiaque et pourtant presque aussi nombreux sont ceux qui se demandent ce qu’est l’astrologie. Commençons avec ma définition de l’art :
L’application de la loi des correspondances au domaine de l’astronomie (à échelle de perception humaine).
Que sont ces « correspondances » ? L’univers est l’expression d’une unité s’exprimant en multiplicité et chacune de ses parties est en correspondance avec les autres. Concrètement, la planète Vénus est analogue dans notre monde à la rose (végétal), à la colombe (animal), au cuivre (métal), au quartz rose (minéral), au plaisir (perception), à la relation (faculté), à une robe (artefact), au sucre (substance alimentaire), etc. La planète Vénus est la manifestation physique d’un principe transcendant duquel procède toute une série de réalités relatives en relation d’analogie les unes avec les autres. Si quelqu’un s’intéresse à l’une d’entre elles, l’examen de l’astre vénusien dans une carte décrivant l’écoulement du temps propre à celui qui s’interroge nous renseignera sur son état.
Un exemple en image tiré d’un thème d’interrogation.
Sensei légitime ?
Je souhaitais reprendre les arts martiaux après un arrêt de quelques années. Le choix du club était pour moi important car je voulais m’entraîner dans la durée (chaque art martial ayant ses propres principes de combat, il est bon de ne pas se disperser). Sans être secondaire, le style passait cependant après un maître connaissant son art et s’inscrivant dans une tradition.
Après plusieurs essais dans différents dojos, l’un d’entre eux a retenu mon attention. Il me restait à savoir si, au-delà du discours de l’instructeur et pour aller plus loin que mon ressenti, le maître (4e dan de karaté) était légitime. J’ai donc tiré la carte du moment de mon interrogation.
Un maître dans une connaissance, serait-elle pratique, est représenté par la maison de… la connaissance : la IX. Le but est d’apprendre. En substance, la question est de savoir si la connaissance, obtenue par l’entremise d’une personne, est de bon aloi. Mais pourquoi le savoir loge-t-il là ? Dans leur course, les astres culminent au milieu-du-ciel, la pointe de la maison X : dans la sphère humaine, c’est le moment de la visibilité sur l’activité (carrière, réputation, etc.). Ensuite, vient un mouvement de recul sur ses actes pour gagner en intériorité – et donc en réflexion philosophique, cela en correspondance avec les planètes perdant en prééminence dans leur cycle.
Le signe dans lequel tombe la pointe de la IX dans ce thème est la Vierge. Un signe est un potentiel. La planète en correspondance avec ce signe en est le principe actif (ici : Mercure). C’est elle qui nous renseignera sur la qualité de la connaissance-le maître. Mercure est dans ce thème en Vierge : dans ses trois dignités. C’est un excellent point de départ car cela signifie que le maître est apte. Pour aller plus en avant dans le symbolisme, comme Mercure est la plus petite planète, elle est en correspondance avec ceux qui sont les plus petits dans la société : les serviteurs (aussi : l’humilité [vertu], le souci du détail [moteur] et autres correspondances). Par analogie : nous avons un maître qui reproduit fidèlement l’enseignement qu’il a reçu.
En deuxième analyse, Mercure forme un angle de quasi 120° avec Saturne (un triangle). Les écarts angulaires sont appelés des « aspects » (le latin pour un « regard »). Ils indiquent une relation entre les deux astres qu’il faut considérer. Ce thème portant sur la qualité d’une connaissance, l’aspect qualifiera davantage celle-ci. Des planètes visibles, Saturne est la plus lente. Elle est ainsi l’astre de l’expérience, de la tradition, de la pérennité et de la patience. Nous avons donc un club de « karaté traditionnel », selon les mots du sensei.
En extra, on peut regarder les planètes qui occupent l’espace de la maison. Le soleil s’y trouve. On peut tracer une ligne qui scinde le zodiaque en deux moitiés égales partant de 0° du Cancer et allant jusqu’à 0° du Capricorne. Tout astre voit sa position réfléchie par symétrie de l’autre côté de l’axe (« antisce » étant le terme technique). A 14°53’ de la Vierge, le soleil se trouve donc aussi à 15°07’ du Bélier, c’est-à-dire conjoint à la pointe de la maison IV. Etant la plus basse de la carte et la première du cycle des maisons, cette dernière est en analogie avec les origines. Le soleil qui, sous forme de planète, est l’énergie du chef et du modèle à reproduire, représente donc les maîtres japonais qui sont régulièrement invités en Belgique pour entraîner les karatékas.
Fort de ces informations, j’ai adhéré à ce club qui répondait à mes attentes. Je peux dire aujourd’hui que la description de la situation qu’offre le thème est en tous points conforme à la réalité.
Libre arbitre et déterminisme
Un être éveillé n’a plus de libre arbitre car il pratique le bien « au-delà du bien », comme le dit mon maître principal. C’est-à-dire que le bien (aider les êtres à atteindre l’éveil) qu’il pratique n’est pas une activité en référence à un jugement de valeur mais la nature lumineuse de l’être elle-même s’exprimant sans filtre. Ce n’est plus même un acte personnel. Ce n’est plus même un choix.
Si l’astrologie permet bien de contempler une suite préprogrammée d’événements, il ne saurait y avoir de réponse à la question « Quel est mon destin ? ». Le thème astral est le potentiel du natif qui s’exprimera sous forme de caractère, d’attitudes psychologiques, d’actes posés par le natif suivant ses tendances mais aussi de constitution physique et d’événements extérieurs à sa volonté.
En travail prévisionnel, je propose une lecture des échéances annoncées à la naissance avec l’intention que vous les intégriez pour ce qu’elles sont : des engrammes qui suscitent des événements à répétition enfermant dans une identification et des croyances limitatives. Nous abordons également les qualités que vous portez et qui vous portent vers la destination finale qu’est l’éveil.
Quant aux interrogations, elles sont un outil d’aide à la prise de décision efficace.
Une connaissance
Contrairement à la voyance ou la médiumnité, l’astrologie n’est pas innée : elle est un savoir qui s’apprend.
Un astrologue lit des cartes du ciel offrant à voir des positions planétaires, le plus souvent dans un zodiaque et des « maisons » (un terme technique). Il suit en général une méthodologie ou tout au moins se réfère à une connaissance relativement établie.
Des écoles de pensée très diverses se sont constituées au cours du temps allant, pour l’Occident, de la synthèse hellénistique fondatrice de l’art (IIe siècle après J.-C.) jusqu’aux lectures exclusivement psychologiques ou encore « karmiques » du thème de naissance.