Comment interroger et code éthique
Pour qui n’est pas familier des arts divinatoires (astrologie, tarot et autres oracles), l’interaction avec le praticien ne va pas de soi, surtout en ce qui concerne la façon de demander ce que l’on souhaite savoir. Pour cette raison, je vous soumets un guide succinct sur la manière de poser une question en astrologie des interrogations suivi de principes éthiques relatifs au contenu de la demande.
Que sont les interrogations ?
Branche oubliée de la tradition qui remonte à l’Antiquité, les interrogations consistent à tirer un thème astral dédié à une problématique donnée de manière à en voir le développement avant l’heure. Votre carte du Ciel n’est pas nécessaire pour le lire.
Concrètement : vous me soumettez une question. Le moment où je prendrai connaissance de celle-ci et m’investirai à la comprendre fait sens et est corrélé à votre problématique de sorte que je pourrai lire l’évolution de la situation à partir du Ciel de cet instant.
Comment bien formuler une question ?
1. Me demander ce qui vous intéresse. Ex. : Si vous désirez savoir si vous allez obtenir une promotion au travail, ne me demandez pas si votre chef ou le collègue pressenti pour la saisir partira ou quand l’un ou l’autre s’en ira.
2. Contrairement au tarot et aux oracles, le thème d’interrogation illustre une situation et, par conséquent, des sous-questions relatives à la problématique peuvent être posées sur base de ce thème. Ex. : « Vais-je avoir la promotion au travail ? » + « Mon chef actuel aura-t-il encore un pouvoir sur moi ? »
3. Contrairement au tarot et aux oracles (bis), les questions fermées (réponse O/N) sont recevables. Ex. : « Vais-je gagner mon procès ? » « Vais-je devoir effectuer les travaux de démolition ? » Je motive mon jugement et tente de répondre par O/N à chaque fois que possible. Lorsque la question l’implique, comme une problématique relationnelle, la réponse est parfois tout en nuance.
4. Les questions déterministes portant sur des situations où deux personnes peuvent agir ne sont pas pertinentes. Ex. : chercher à savoir si l’on va divorcer alors que l’on est en froid prolongé avec son partenaire n’est pas une bonne démarche. Une question plus ouverte est indiquée : « Que faire pour sortir de cette difficulté relationnelle avec mon partenaire ? »
Remarque importante : le thème astral que je tirerai au moment de prendre connaissance de la question sera en correspondance avec l’intention qui vous a poussé à interroger et non avec la formulation de la question. Pour un traitement correct de l’interrogation, il faut donc que votre formulation reflète votre intention de savoir. N’ajoutez pas de sous-question par curiosité !
Quelques principes éthiques généralement partagés
1. Interrogez sur ce qui vous concerne. Une demande d’informations sur une personne tierce n’est admissible que suivant cette optique.
2. Une vie sage consiste à considérer avec la même appréciation le destin comme le libre arbitre. Si je suis l’interprète d’une possibilité dans votre destin, n’oubliez pas de prendre vos responsabilités. J’ajoute que ma conception de la divination est que dans sa visée ultime elle est, dans un premier temps, l’occasion de prendre conscience d’un ordre divin et, dans un second, l’éveil en soi du désir d’y participer.
3. Aucune demande impliquant de nuire directement à quelqu’un n’est acceptable. J’écris directement car toute forme de conseil dans un contexte de concurrence désavantagera indirectement une ou plusieurs parties adverses et j’accepte à priori ce genre de question.
Mon éthique
1. Ma spiritualité consistant à marier le soleil et la lune, j’envisage les relations intimes dans la seule perspective de la durée du couple et entre un homme et une femme, incarnations symboliques des deux luminaires sur Terre. Toute question relationnelle devra être conforme à ce double critère. Ceci ne constitue nullement une discrimination et chacun sera reçu dans ma pratique sans distinction d’aucune sorte retenue contre lui quant à ses choix de vie ou ce qu’il est.
2. Une question à laquelle il est possible de répondre sans solliciter le Ciel fait du recours à la divination un jeu et est quelque peu déplacé. Je ne l’accepterais sans doute pas.
3. Même en cas de demande sérieuse, certains canaux naturels sont préférables à la divination. Ex. : interroger sur une question de santé à laquelle la profession médicale peut répondre.
4. Les questions médicales (consistant en un avis complémentaire à celui d’un professionnel de la santé qui ne vous conduira pas à contrevenir aux recommandations de ce dernier) et celles portant sur la mort sont sensibles. Soumettez-les-moi avec du contexte et une justification à vouloir savoir pour que je me décide éventuellement à y répondre. Ex. : si votre médecin vous a proposé deux traitements, demander lequel serait le plus profitable est recevable.
Finalement, gardez à l’esprit que la divination est un cadeau céleste. En tant qu’interprète qui l’a étudié auprès d’un spécialiste de renommée internationale et la pratique depuis douze années, je m’engage à regarder avec art et méthode à votre problématique mais, in fine, il m’arrive de me tromper. Soit que je commette une erreur de jugement, soit que votre formulation ne reflète pas votre intention, soit encore, pour une raison que j’ignore, même après confrontation aux faits je ne parviens pas à retrouver l’histoire réelle dans l’histoire potentielle. C’est pour le temps passé à exercer ma science que vous me rémunérez.